Quelle est la rentabilité de votre hôtel ? Que vous soyez un hôtelier passionné de chiffres ou que vous préfériez ignorer ce sujet, tenir compte de vos résultats financiers est essentiel. C’est un fait : dans le secteur hôtelier comme ailleurs, la rentabilité est un indicateur-clé. Elle détermine si la gestion de vos chambres, de vos prix, et de vos investissements vous permet de bâtir un commerce pérenne. 

Les hôtels indépendants, comme le vôtre, souvent gérés avec cœur et détermination, ont leurs propres défis à relever. La concurrence des grandes chaînes, qui disposent de budgets marketing colossaux et d’un positionnement bien établi, peut créer des effets de pression. Pourtant, l’hôtellerie indépendante dispose de nombreux atouts pour optimiser leur gestion et devenir des entreprises rentables.

Voyons donc dans cet article quels sont les fondements de la rentabilité dans l’hôtellerie. Ensuite, nous identifierons les leviers pour optimiser votre activité et découvrirons comment une stratégie bien pensée, combinée à un accompagnement expert, peut transformer votre hôtel en une réussite durable. Vous pourrez ainsi faire le point sur votre situation. Promis, après la lecture de cet article, vous adorerez étudier la rentabilité de votre hôtel ! 

Comment calculer la rentabilité d’un hôtel ?

La rentabilité hôtelière se détermine grâce à l’analyse de ses indicateurs de performance, ou KPIs. Voyons cela de plus près.

Quand peut-on dire qu’un hôtel est rentable ?

On peut considérer qu’un hôtel est rentable lorsqu’il génère des bénéfices supérieurs à ses coûts d’exploitation et à ses investissements. À première vue, on pourrait croire qu’une simple soustraction (chiffre d’affaires – charges) suffit pour évaluer cette rentabilité. Cependant, la réalité est un peu plus nuancée. Zoom sur les trois indicateurs clés qui permettent de mieux comprendre et optimiser les performances d’un établissement.

Trois indicateurs-clés pour calculer la rentabilité d’un hôtel

Le seuil de rentabilité en hôtellerie

La formule du seuil de rentabilité sans connaître le chiffre d’affaire prévisionnel

Aussi appelé point mort, le seuil de rentabilité correspond au montant minimal de revenus à générer pour couvrir l’ensemble des charges de l’établissement, fixes et variables. Dans le cas où l’hôtel vient d’ouvrir et que les revenus ne sont pas encore établis, on peut additionner les charges fixes et variables pour se fixer un objectif brut initial. Par exemple, ‘Le Seuil du bonheur’ fera ce calcul : Charges fixes (12 500 €) + Charges variables estimées (25 000 €) = 37500€.

Ce calcul est plus simple mais il donne une estimation brute, moins précise qu’un calcul basé sur la formule du seuil de rentabilité.

Le seuil de rentabilité, un outil à la décision

Même si le seuil de rentabilité n’est pas atteint, la situation n’est pas forcément désespérée. Il est toujours possible de baisser les charges et d’ajuster les prix. Mais pour prendre des décisions réfléchies, il vaut mieux s’entourer d’experts.

Avec un chiffre d’affaires mensuel actuel de 41 666 €, notre hôtel dépasse largement ce seuil et peut envisager des investissements stratégiques ou des améliorations.

Le prix moyen par chambre (PMC)

Après avoir défini le seuil de rentabilité, on peut définir le prix moyen par chambre. Également appelé ADR (Average Daily Rate), le prix moyen par chambre reflète la politique tarifaire de l’hôtel et influe directement sur sa performance financière.

Reprenons l’exemple de notre hôtel “Au seuil du bonheur” qui doit générer 37 500 €par mois pour être rentable. Si le prix moyen de la chambre est de 80 €, alors l’équipe commerciale devra vendre 469 nuitées dans le mois pour couvrir les charges. 

Certains facteurs influencent le PMC comme l’offre hôtelière locale, le positionnement de l’établissement, et les attentes des clients. Mais, surtout, pour déterminer si les prix doivent être ajustés à la hausse ou à la baisse, un autre indicateur doit être pris en compte : le RevPAR. 

Le RevPAR (Revenue Per Available Room) 

Le RevPAR mesure les revenus générés par chambre disponible, occupée ou non. Cet indicateur est essentiel pour évaluer : 

Admettons que notre hôtel “Au seuil du bonheur” ait un taux d’occupation de 75 % et un PMC de 80 € , alors le RevPAR sera de 60 €. Cela signifie que chaque chambre disponible, occupée ou pas, génère en moyenne 60 € de revenus.

Mais concrètement, que signifie ce chiffre ? Le RevPAR peut être utilisé pour estimer le chiffre d’affaires mensuel. Pour cela, on multiplie le RevPAR par le nombre de chambres et par le nombre de jours du mois. Dans notre exemple, cela donne : 60 € × 26 chambres × 30 jours = 46 800 €. 

En comparant cette estimation au seuil de rentabilité de 37 500 €, on constate que l’hôtel dépasse largement son objectif ! 

Les clés pour une rentabilité hôtelière durable

Comment l’hôtel ‘Au seuil du bonheur’ et de la rentabilité a-t-il atteint puis dépassé ses objectifs ? En mettant en place une politique de revenue management. En voici quelques étapes. 

Analyser les paramètres essentiels : le business plan

Pour réaliser un état des lieux préalable à toute action d’amélioration, vous pouvez utiliser un business-plan adapté à l’hôtellerie. Celui-ci reprendra plusieurs paramètres qui influent sur la rentabilité de l’activité hôtelière : les coûts de personnel, la typologie de la clientèle, le prix de vente, le loyer, et les charges. L’aide d’un expert comptable peut s’avérer précieuse, notamment si vous ne connaissez pas le montant des charges variables de votre hôtel (combien vous coûte chaque nuitée réservée : blanchisserie, frais de ménage, etc.).

Optimiser le taux d’occupation et le prix moyen

Un taux d’occupation supérieur à 50 % est souvent recommandé pour garantir un retour sur investissement satisfaisant. Mais attention : atteindre un taux d’occupation élevé avec des prix bas peut nuire à la marge et donc à la rentabilité. C’est pourquoi, ajustez votre prix de vente en fonction des données du marché, de votre positionnement et de vos charges. 

Miser sur des stratégies efficaces

Comme les compagnies aériennes, championnes de la rentabilité malgré des charges astronomiques, vous pouvez utiliser 2 variables redoutables d’efficacité.

Ajuster les tarifs en temps réel

Il existe des outils de revenue management (RMS) qui permettent d’adapter les prix en fonction de la demande et des données du marché. Certains revenue managers utilisent l’A/B testing : ils testent différents tarifs jusqu’à identifier les tarifs optimaux. Ainsi, si la montée en charge de l’hôtel (le nombre de réservations) est rapide et en avance, ce logiciel peut l’indiquer au revenue manager qui va peut-être augmenter les tarifs, vu la forte demande.

Exploiter les revenus annexes

Les services annexes, tels que la restauration, la location de salles de conférences pour des événements ou le spa, peuvent générer des revenus supplémentaires tout en améliorant l’expérience client. Ainsi, un hôtel peut même améliorer son chiffre d’affaires sans augmenter ses charges fixes.

Gérer efficacement les canaux de distribution

On ne le dira jamais assez : privilégier les réservations directes permet de baisser les frais de commission des agences en ligne (OTAs type Booking.com, Hotels.com, et consort). Privilégier le site web de l’hôtel avec des offres spéciales est donc une bonne idée. Et pour faire connaître son site, rien de tel qu’une bonne stratégie SEO. Nous aurons l’occasion de détailler cet aspect un peu négligé de la commercialisation

D’un autre côté, ces plateformes de réservations peuvent être utiles pour faire connaître sa marque hôtelière. Investir dans un channel manager peut alors être utile pour synchroniser les tarifs et les disponibilités en temps réel sur tous vos canaux de distribution

Le revenue manager : votre allié pour un hôtel rentable

Le tourisme, un secteur de passionnés, n’est pas souvent associé à la notion de rentabilité. Entre la gestion logistique, du personnel et de la clientèle, on peut dire que les directeurs d’hôtels indépendants vivent chaque jour un parcours du combattant. Et donc, au milieu des urgences quotidiennes, on peut facilement négliger le revenue management. Pourtant, accorder un peu de temps à l’analyse des indicateurs-clé peut, sans exagérer, transformer l’avenir de l’établissement. Une fois le seuil de rentabilité défini, il est tout à fait possible de l’atteindre puis de le dépasser grâce à plusieurs stratégies. Cela passe par la tarification dynamiquel’exploitation des revenus annexes et la gestion des canaux de distribution.

Collaborer avec un revenue manager freelance, c’est faire un choix judicieux. Son coût est bien inférieur à celui d’un employé à plein temps. Et pourtant, les résultats parlent d’eux-mêmes : grâce à des analyses précises et des ajustements tarifaires, il est possible d’augmenter le chiffre d’affaires d’un hôtel de 10 à 15 %. 

Le revenue management peut devenir un levier de croissance pour votre établissement, et je m’engage à vous en donner la preuve. Prenons rendez-vous : je vous expliquerai, sans engagement, comment votre hôtel pourra atteindre la rentabilité.

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